07 October 2012

“Le 10 septembre, je partis joyeusement pour Laubardon. Je m’embarquai à Uzerche, au petit matin, et je descendis à Bordeaux, car, avais-je écrit à Zaza, “je ne peux pas traverser la patrie de Mauriac sans m’y arrêter”. P1020768DSC00288DSC07877DSC07830DSC07831OLYMPUS DIGITAL CAMERA         DSC01052DSC05836DSC00458IMG_0743DSC07915Pour la première fois de ma vie je me promenais seule, dans une ville inconnue. Il y avait un grand fleuve, des quais brumeux, et déjà les platanes sentaient l’automne. OLYMPUS DIGITAL CAMERA         OLYMPUS DIGITAL CAMERA         OLYMPUS DIGITAL CAMERA         OLYMPUS DIGITAL CAMERA         DSC05833DSC00302DSC00294DSC06014DSC06016Dans les rues étroites, l’ombre jouait avec la lumière; et puis de larges avenues filaient vers des esplanades. DSC07835DSC07837IMG_0732DSC05238DSC05237DSC00307DSC00494DSC00497DSC04205DSC04206DSC02934Somnolente et charmée, je flottais, légère comme une bulle. Dans le jardin public, entre les massifs de cannas écarlates, je rêvais à des rêves d’adolescents inquiets. DSC05265DSC00304DSC00305DSC00311DSC00326On m’avait donné des conseils: je bus un chocolat sur les allées de Tourny;DSC00286 DSC00283je déjeunai près de la gare dans un restaurant qui s’appelait Le petit Marguery: jamais je n’avais été au restaurant sans mes parents. DSC01120DSC01114DSC01135DSC01134DSC01133DSC01130DSC01128Ensuite, un train m’emporta le long d’une voie vertigineusement droite que bordaient à l’infini des pins.”

Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée

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